Réduction des déchets électroniques : initiatives et bonnes pratiques

Les déchets d’équipements électriques et électroniques (DEEE ou D3E) désignent tous les appareils arrivés en fin de vie contenant des composants électriques ou électroniques : ordinateurs, automates, variateurs, capteurs, équipements industriels… Leur croissance exponentielle en fait aujourd’hui l’une des principales sources de déchets dans le monde.

Ce phénomène soulève des enjeux environnementaux majeurs : pollution des sols, contamination des eaux, émission de gaz à effet de serre. Mais il s’accompagne aussi d’une pression croissante sur les ressources : de nombreux composants électroniques contiennent des métaux rares ou précieux (cuivre, or, tantale, lithium…), dont l’extraction est à la fois coûteuse et polluante. Face à ce constat, il devient indispensable d’agir et notamment dans le monde industriel, qui subit une image de grand pollueur.

État des lieux des déchets électroniques dans le monde de l’entreprise

Dans les entreprises, les DEEE se présentent sous plusieurs formes :

• Équipements bureautiques : ordinateurs, imprimantes, téléphones, serveurs…
• Équipements industriels : automates programmables, variateurs de vitesse, interfaces homme-machine, cartes électroniques, etc.

Modalités de collecte et de traitement

Aujourd’hui, les entreprises ont l’obligation de trier et faire collecter leurs DEEE via des filières agréées. Toutefois, dans les faits, le traitement reste hétérogène. Certains matériels sont mis de côté sans solution claire, parfois stockés de manière passive durant des années. D’autres partent en recyclage, mais sans toujours exploiter le potentiel du réemploi.

Freins et enjeux

Parmi les principales difficultés à la réduction des déchets électroniques :

• Obsolescence des équipements, liée à des évolutions logicielles, à une incompatibilité matérielle, ou encore à la fin de commercialisation des pièces de rechanges nécessaires à la réparation.
• Faible réparabilité, en particulier pour les équipements bureautiques tels que les téléphones ou les ordinateurs.
• Manque de visibilité sur les filières de réemploi fiables.

Les conséquences sont lourdes : gaspillage de composants fonctionnels, pollution, perte de ressources stratégiques.

Ce que dit la loi

La directive européenne DEEE impose la collecte et le traitement des déchets électroniques. En France, la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Économie Circulaire) renforce ces obligations : elle encourage la réparation, l’allongement de la durée de vie des équipements et le recours à des solutions de réemploi, y compris pour le matériel industriel.

L’économie circulaire dans l’électronique industrielle

Définition et principes

L’économie circulaire vise à sortir du modèle linéaire "produire – consommer – jeter". Elle repose sur trois piliers :

1. Réduire la production de déchets à la source,
2. Réemployer ce qui peut l’être,
3. Recycler les composants restants.

Réemploi vs recyclage

Ces deux approches sont souvent confondues, mais elles répondent à des logiques différentes :

• Le recyclage vise à récupérer des matières premières à partir d’un équipement détruit.
• Le réemploi consiste à remettre sur le marché un équipement fonctionnel ou remis en état, avec un impact environnemental bien moindre.

Informer et sensibiliser pour réduire encore les déchets électroniques industriels

Pourquoi sensibiliser ?

La technique ne suffit pas. Changer les pratiques passe aussi par une prise de conscience collective. Impliquer les collaborateurs, les responsables d’achat, les décideurs et même les partenaires externes est essentiel pour créer une dynamique vertueuse.

Des initiatives inspirantes

• La Semaine européenne de réduction des déchets, organisée chaque année, permet de faire connaître des actions concrètes.
• La Fresque des déchets tertiaires, atelier collaboratif, sensibilise de manière ludique à la gestion responsable des déchets dans les entreprises.

Comment embarquer les équipes ?

Il peut s’agir de :

• Nommer un référent DEEE,
• Réaliser un audit des équipements dormants,
• Proposer des ateliers ou formations,
• Nouer des partenariats avec des structures de réemploi spécialisées.

Zoom sur un cas concret : Photowatt

Récemment, Cofiem Electronics a acquis du matériel auprès de Photowatt, fleuron de l’énergie solaire basé à Bourgoin-Jallieu (Isère). Cette entreprise historique, pionnière du photovoltaïque en France et filiale d’EDF Renouvelables, a fermé ses portes.

Ce partenariat s’est concrétisé par le rachat de 22 palettes, soit 4,2 tonnes de matériel électronique industriel, représentant 879 pièces.

C’est donc autant d’équipements qui vont être revalorisé dans nos ateliers. L’objectif : donner une seconde vie à ces composants, les tester, les remettre dans un état de fonctionnement fiable et sécurisé et les proposer à d’autres industriels en quête de solutions durables.

À travers ce type de projet, Cofiem contribue à prolonger la durée de vie d’un savoir-faire industriel français en revalorisant ses appareils, tout en réduisant l’impact environnemental du secteur.

La réduction des déchets électroniques n’est pas seulement une obligation réglementaire : c’est une opportunité stratégique pour toutes les entreprises industrielles. Le réemploi permet d’agir concrètement pour la planète, tout en optimisant les coûts et en sécurisant ses approvisionnements.

Par où commencer ?

• Faites le tri dans vos équipements dormants.
• Évaluez leur potentiel de réemploi avec un acteur de confiance.
• Impliquez vos équipes dans une démarche d’économie circulaire.

Cofiem Electronics est à vos côtés pour vous accompagner dans cette transition, avec des solutions sur mesure pour donner une nouvelle vie à vos équipements industriels.